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Coup de griffe d’une Lyonne

Dernière mise à jour : 3 sept. 2021



J’en ai plus qu’assez d’entendre que les femmes n’ont pas d’espace dans la société et qu’elles sont violentées par les hommes ou par une société patriarcale, qui ne leur fait pas de place, qu’elles n’ont pas les mêmes droits, la même rémunération, qu’elles sont plus fragiles. Ces derniers mois, cette petite musique s’est curieusement installée dans le paysage médiatique, tout particulièrement sur les réseaux sociaux.


Les femmes sont impliquées, combattives, engagées dans leur vie privée comme leur vie professionnelle. Elles sont courageuses, innovantes et travailleuses, mais elles ne se sentent ni mieux, ni moins bien que les hommes.

En revanche, j’ai eu mille fois l’occasion d’observer qu’à la différence des hommes, quand on leur propose de s’engager dans un poste, une mission, un mandat politique, leur première réaction est de se demander

« est-ce que j’en serais capable, est-ce que je serais à la hauteur? ».

Ce constat m’a particulièrement frappé au cours de la préparation des dernières municipales à Lyon, quand il s’est agi de faire émerger des femmes dans l’espace public. Or, les femmes ne sont pas des victimes. Elles n’ont pas besoin de quotas, ou d’avocats de leur “cause”, elles ont juste besoin d’être encouragées pour s’engager davantage dans la société et réaliser de grandes choses.


Le déclic pour moi = 2021

Après une campagne politique de 3 ans sur le terrain pour reconstruire la droite Lyonnaise aux municipales, puis 6 mois de dérive des verts et de l’extrême gauche au pouvoir à Lyon sur l’écriture inclusive, le budget “genré”, les kits menstruels ou la contraception testiculaire thermique*, mais aussi des lectures -le livre de Léa Salamé « Femmes puissantes », les tribunes de Thérèse Hargot ou Peggy Sastre- et enfin la journée des droits de la femme le 8 mars dernier, avec son lot d’inepties entre un clitoris géant gonflable au Trocadéro face à la Tour Eiffel, ou des poulpes violets Place de la République à Lyon en guise de réveil pour la lutte pour l’égalité femme/homme, j’ai eu mal à ma “féminité”.

Je me suis alors beaucoup interrogée sur mon rapport au féminisme, à l’altérité, à la place des femmes dans ce qui m’intéresse tout particulièrement, la politique et le débat public.

Être une femme et défendre les droits des femmes, ce n’est pas cette caricature. Les femmes valent et méritent mieux que ça. Elles ne sont pas menacées par les hommes ou en combat contre eux. Et les hommes ne sont pas responsables de tous leurs malheurs. J’ai eu envie de réagir et d’appeler à valoriser un autre féminisme : pragmatique, intelligent, celui de l’engagement des femmes dans tous les secteurs de la société -entrepreneuriat, politique, numérique, sport, culture, associatif, enseignement, santé, sécurité- et à commencer par le débat public. Un féminisme basé sur des femmes fortes, expérimentées, qui réussissent et qui ont envie d’encourager les autres et les amener à réussir et à s’épanouir.

C’est la raison pour laquelle j’ai souhaité lancer une véritable équipe des Lyonnes, un lieu dédié à l’excellence des femmes, au sein duquel elles peuvent venir échanger, partager et transmettre leurs expériences, prendre confiance pour prendre leur part au débat public ! Il est temps que les Lyonnes prennent le pouvoir !


Alexandra Carraz-Ceselli

Directrice de Cabinet en collectivité, spécialiste des médias et des politiques publiques, fondatrice de L’Equipe des Lyonnes, pour encourager les femmes à prendre leur place dans le débat public


*pépite relevée sur le compte de Marine Chastan, adjointe du 8e arrondissement de Lyon, et totalement éclipsée du débat sur Twitter en raison de la polémique engendrée par ses propos le même jour sur la présumé “culture du viol” dans la police



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