Peut-on vraiment parler d’audace au féminin sans tomber dans les clichés ?

C’est la question qui a traversé notre dernier Café Débat, mardi dernier, au #LifeHub Lyon de Bayer.

Nous étions parties d’une interrogation simple :
« Les femmes osent-elles se lancer dans des projets de grande envergure ? »
Une question qui, dans la salle, a fait l’effet d’un miroir. Car les réponses, elles, ont rapidement dépassé le cadre du débat.

Un débat qui commence là où commencent les grands projets : dans l’imperfection

La première à prendre la parole fut Isabelle Vauglin, avec cette façon si particulière de poser les idées calmement, presque délicatement, pour mieux dévoiler leur force.

Elle a rappelé que rien de grand ne commence par un grand geste.
Un projet d’envergure, ce n’est pas un saut spectaculaire : c’est une trajectoire qu’on écrit, qu’on rature, qu’on ajuste.
Ce n’est pas une perfection recherchée : c’est un mouvement assumé.

Ce que l’on retient d’elle :
👉 être en mouvement prime sur être prête.

Quand l’envergure devient concrète : moyens, vision et entourage

Puis Pascaline Favard a apporté un contrepoint essentiel : s’autoriser à imaginer grand ne suffit pas, encore faut-il pouvoir le construire.

Elle a parlé vision stratégique, alignement des moyens, entourage solide. Pas de fantasmes, pas de “grand soir” : juste une démarche lucide, structurée.

Et cette phrase, que beaucoup ont notée :
« Cessons de vouloir être parfaite et d’être prête à 110 % pour se lancer. Le 80 %, c’est largement suffisant. »

Une phrase libératrice, presque thérapeutique, tant elle renverse une injonction profonde.

Sur le terrain, l’audace ressemble à des essais et à des erreurs

Céline Paravy-Atlan, elle, a ramené le débat là où il fait le plus de bien : au réel.
Créer, tester, se tromper, recommencer.
Parfois avoir peur.
Et pourtant avancer.

Elle l’a dit simplement :
l’audace n’est pas un trait de caractère, c’est une pratique.
Une pratique quotidienne, humble, patiente, tenace.

Son message résonne encore : on n’a pas besoin de certitudes. On a besoin d’avancer.

Les obstacles existent mais ils ne disent rien de ce que nous sommes capables de faire

Toutes les trois ont reconnu des réalités que nous connaissons bien :

• Oui, les femmes font face à davantage d’obstacles : institutionnels, culturels, organisationnels.
• Oui, l’auto-censure est réelle parfois même notre premier frein.
• Mais surtout : oui, les femmes déplacent des montagnes dès qu’elles s’autorisent à les regarder différemment.

Ce Café Débat l’a montré avec une clarté rare :
Nos moteurs sont puissants. La passion, la curiosité, la fidélité à soi-même. Et surtout, l’entourage : les réseaux, les alliées, les mentors, les conversations (comme celle-ci) qui nous redonnent de l’élan.

S’il ne reste qu’un mot ? Oser.

Oser même quand on n’est pas prête.
Oser demander.
Oser s’exposer.
Oser prendre la place quand elle se présente, sans s’excuser, sans minimiser.

Ce Café Débat a eu un parfum particulier : celui des conversations qui ne flattent pas, mais qui avancent.
Des conversations qui ne se contentent pas d’inspirer… mais qui donnent envie d’agir.

Un immense merci à Isabelle Vauglin, Pascaline Favard et Céline Paravy-Atlan pour leur sincérité, leur lucidité et leur générosité.

Merci au #LifeHubLyon de Bayer, partenaire fidèle et lieu labellisé, pour ce lieu où les idées circulent aussi librement que les ambitions grandissent.

Et merci à toutes celles et ceux qui étaient présentes.
Continuez. Avancez. Visez grand.

Le monde a besoin que vous déplaciez encore quelques montagnes. 🧡